
Je suis chez moi, je fais ce que je veux…
C’est vrai… mais seulement jusqu’à la porte de votre appartement.
En copropriété, votre liberté existe, mais elle s’arrête là où commencent les parties communes… et les droits des autres.
Une ligne, un pas, des droits…
« Je suis chez moi, je fais ce que je veux…«
C’est sans doute la phrase qu’on entend le plus en copropriété.
Et on comprend pourquoi : vous avez acheté votre appartement, vous l’entretenez, vous payez vos charges… alors pourquoi demander la permission ?
C’est un jeu collectif, avec ses règles, pour que chacun vive tranquille mais aussi pour éviter le pire : conflits, tensions, isolement…

Les grands classiques où “je fais ce que je veux” ne marche pas ⚠️

Abattre un mur porteur
→ structure = étude obligatoire
Un mur porteur appartient à la structure de l’immeuble, donc aux Parties Communes. L’enlever sans autorisation peut fragiliser l’ensemble. Il faut une étude technique (souvent par un ingénieur structure) + un vote en AG pour autoriser les travaux.
💡 Conséquence : travaux de renfort imposés à vos frais, voire remise en état complète. Votre responsabilité civile et pénale peut aussi être engagée.

Mettre en location type AirBnB
→ Oui, si le RCP ou l’AG le permettent.
Le Règlement de Copropriété ou une AG peut restreindre ou interdire cette activité. Même si l’intérieur du logement est privatif, la location courte durée augmente le passage dans les Parties Communes (escaliers, couloirs, ascenseur) et peut impacter la tranquillité des autres → à vérifier avant de se lancer.
💡 Conséquence : actions en justice du syndicat des copropriétaires, astreintes financières et arrêt immédiat de l’activité.

Installer une clim extérieure
→ fixation sur façade = vote obligatoire
Fixer un bloc sur la façade, la toiture ou un balcon revient à utiliser une partie commune (PC). Même discret, ça modifie l’aspect extérieur et peut causer du bruit, des vibrations ou des infiltrations.
En copropriété, toute fixation sur une PC ou modification visible de l’extérieur doit être autorisée par un vote en assemblée générale.
💡 Conséquence : démontage immédiat à vos frais, remise en état, et possible demande de dommages-intérêts si des nuisances sont constatées.
La règle simple : demander avant 🤝
Annuler ou mettre en pause à tout moment.
Le réflexe qui vous évitera des ennuis
En copropriété, la règle d’or, c’est simple : avant de lancer un projet, on vérifie.
1 : Regardez le RCP
C’est votre première boussole. Il indique clairement ce qui relève du privatif, des parties communes (PC), et les règles spécifiques de l’immeuble.
2 : Demandez au syndic
En 5 minutes, on peut vous dire si :
- c’est libre → feu vert immédiat,
- c’est encadré → il faut passer par un vote en assemblée générale.
3 : Si c’est à voter, préparez ensemble
On rédige la résolution, on joint les plans, devis ou photos, et on s’assure que tout est conforme à la loi. Plus c’est clair, plus ça a de chances de passer.
💡 Bénéfice : moins de blocages, pas de frais imprévus, et un climat serein dans l’immeuble.
Et si on arrêtait de tourner autour du pot ?
Les règles sont simples : on vérifie, on demande, on vote si nécessaire, et on agit.
Si vous êtes perdu dans le jargon, si on ne vous explique pas clairement ou si on vous laisse dans le flou… ce n’est pas la copropriété le problème, c’est la gestion.. Ne perdez pas plus de temps :